Mobilité internationale : un pont entre mes convictions et mon métier
Je n’ai jamais eu peur des frontières.
Bien au contraire, elles m’intriguent et m’attirent. Non pas parce qu’elles délimitent, mais parce qu’elles ouvrent.
J’ai réalisé qu’en réalité les relations internationales ont toujours suscité un réel intérêt pour moi. C’est un fil rouge dans mon parcours, une curiosité pour les autres cultures, pour les grands équilibres du monde, pour ce qui se joue lorsque les gens, les idées, les expériences circulent.
Cette appétence, je l’ai aussi retrouvée dans mon métier actuel.
RH & Mobilité : une affaire très humaine
Quand je me suis spécialisée en mobilité internationale dans mon parcours au sein de la fonction RH, j’ai tout de suite su que j’étais à ma place. Non pas parce qu’il y avait des process à gérer ou des packages à construire, mais parce que derrière chaque mobilité, il y a une personne, une famille, un choix, une envie souvent un peu folle de partir ailleurs, de s’adapter, d’apprendre et de transmettre un savoir.
Mon rôle, consistait à accompagner cette nouvelle aventure pour les expatriés, d’être là à chaque étape, de comprendre les réalités locales, tout en tenant le cap des politiques RH globales, de faire le lien entre les enjeux individuels et ceux des organisations.
Un métier de passerelle
Contrairement à ce que certains pensent, le département mobilité internationale, n’est pas un service RH “à part”. Il constitue une véritable stratégie de coopération pour les organisations.
Des compétences circulent, des regards ou encore des façons de faire. En d’autres termes, des synergies se créent au-delà des frontières.
Ce lien entre l’individu et le collectif, je l’ai aussi ressenti à travers mes entretiens avec des décideurs sur les questions de développement, de diplomatie, de coopération.
Leurs propos font d’une certaine manière écho à ce que je vivais sur le terrain.
Ce qui se joue à grande échelle dans les ministères ou les forums internationaux, trouve une résonance dans un départ en expatriation, un onboarding à distance, un projet interculturel mené en équipe.
Les grandes dynamiques géopolitiques ne sont pas sans effet sur les enjeux RH. Une instabilité régionale, une crise sanitaire, ou des sanctions économiques peuvent redessiner, en quelques semaines, les contours d’une mission internationale : mobilité suspendue, priorités de sécurité revues, stratégies d’implantation repensées. La mobilité devient alors un baromètre silencieux du monde qui change.
Créer du lien et tisser des ponts: une conviction
Dans le fond, c’est la même conviction qui m’anime : créer du lien, tisser des ponts, faire circuler, humaniser ce qui est global.
Si je devais résumer ce que la mobilité internationale représente pour moi, je dirais qu’il ne s’agit pas d’un parcours réservé à une élite mais plutôt d’un levier puissant visant à construire des équipes plus ouvertes, des organisations plus conscientes, et un monde un peu plus connecté.
Lorsque l’on franchit une frontière, notre perception du monde n’est plus la même !
Rachel SUMBU